samedi 19 décembre 2015

Un mois avec les papes (2/4) : Benoît XVI, demander pardon pour les faiblesses passées et présentes

Ce blog, kesako ?
Le pape à Marienfeld pour la clôture des JMJ à Cologne en 2005
Dans la lignée de son prédécesseur, Benoît XVI n'hésite pas à lancer aux jeunes une invitation radicale : « Ouvrez les portes de votre liberté à son amour miséricordieux ! Exposez vos joies et vos peines au Christ, le laissant illuminer de sa lumière votre intelligence et toucher de sa grâce votre cœur ! En ces jours bénis de partage et de joie, faites l’expérience libératrice de l’Eglise comme le lieu de la miséricorde et de la tendresse de Dieu envers les hommes ! C’est en elle et par elle que vous rejoindrez le Christ, qui vous attend ».

Il n'hésite pas non plus à poser des gestes de réconciliation en reconnaissant les erreurs passées ou présentes de l’Eglise et en demandant pardon : pour la shoah, pour toutes les faiblesses de l’Eglise dans l’histoire. Jamais sans doute un pape n'était allé si loin dans une démarche de pénitence. Le dimanche 28 mai 2006, il entrait dans l'ancien camp nazi d'Auschwitz (Pologne) en franchissant seul, mains serrées, la porte surmontée de l'inscription "Arbeit macht frei" ("Le travail rend libre") :


« Prendre la parole dans ce lieu d'horreur, d'accumulation de crimes contre Dieu et contre l'homme, lieu qui est sans égal au cours de l'histoire, est presque impossible - et particulièrement difficile et opprimant pour un chrétien, pour un Pape qui vient d'Allemagne. Dans un lieu comme celui-ci, les paroles manquent ; en réalité, il ne peut y avoir qu'un silence effrayé - un silence qui est un cri intérieur vers Dieu : Pourquoi, Seigneur, es-tu resté silencieux ? Pourquoi as-tu pu tolérer tout cela? C'est dans cette attitude de silence que nous nous inclinons au plus profond de notre être, face à l'innombrable foule de tous ceux qui ont souffert et qui ont été mis à mort; toutefois, ce silence devient ensuite une demande de pardon et de réconciliation, formulée à haute voix, un cri au Dieu vivant, afin de ne plus jamais permettre une chose semblable. »

Faisons nôtres ces paroles et osons demander pardon pour nos fautes personnelles et collectives à un Dieu qui a mal quand nous faisons le mal.

Questions pour un temps de méditation et/ou d'échange : face à des événements de violence (comme trop souvent dans le monde ou dernièrement en France), comment je réagis ? Où je "vois" et découvre Dieu ou pas ? Comment cela habite-t-il ma prière ? En ce temps avant Noël, je réfléchis au cadeau de la naissance d'un Dieu qui se fait encore plus proche de nous.

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