dimanche 27 décembre 2015

Un mois avec les papes (3/4) Saint Jean Paul II : « Dieu riche en miséricorde »

Page proposée par réseau Magis / Jésuites - Famille Ignatienne.Deux ans après l’attentat qui l’avait gravement blessé place Saint-Pierre (13 mai 1981), Saint Jean-Paul II est allé visiter en prison son agresseur, le terroriste turc Ali Agça, pour lui offrir son pardon.

C’est à Karol Wojtyla, devenu pape, que l’on doit toute une encyclique sur la miséricorde : Dives in Misericordia (Dieu riche en miséricorde)
écrite en 1980. Il fait le lien entre la foi dans le Dieu miséricordieux et l’expérience dans son pays des « idéologies du mal » que furent le nazisme et le communisme. En voici deux extraits :

« L'Eglise proclame la vérité de la miséricorde de Dieu, révélée dans le Christ crucifié et ressuscité, et elle la professe de différentes manières. Elle cherche en outre à exercer la miséricorde envers les hommes grâce aux hommes, voyant en cela une condition indispensable de sa préoccupation
pour un monde meilleur et « plus humain », aujourd'hui et demain. Cependant, à aucun moment ni en aucune période de l'histoire - surtout à une époque aussi critique que la nôtre -, l'Eglise ne peut oublier la prière qui est un cri d'appel à la miséricorde de Dieu face aux multiples formes de mal qui pèsent sur l'humanité et la menacent. Tel est le droit et le devoir fondamental de l'Eglise, dans le Christ Jésus : c'est le droit et le devoir de l'Eglise envers Dieu et envers les hommes. Plus la conscience humaine, succombant à la sécularisation, oublie la signification même du mot de « miséricorde » ; plus, en s'éloignant de Dieu, elle s'éloigne du mystère de la miséricorde, plus aussi l'Eglise a le droit et le devoir de faire appel au Dieu de la miséricorde « avec de grands cris ». 

Ces « grands cris » doivent caractériser l'Eglise de notre temps ; ils doivent être adressés à Dieu pour implorer sa miséricorde, dont l'Eglise professe et proclame que la manifestation certaine est advenue en Jésus crucifié et ressuscité, c'est-à-dire dans le mystère pascal. C'est ce mystère qui porte en soi la révélation la plus complète de la miséricorde, de l'amour plus fort que la mort, plus fort que le péché et que tout mal, de l'amour qui retient l'homme dans ses chutes les plus profondes et le libère des plus grandes menaces. »

Faisons nôtres ces mots sur la mission de l'Eglise de dénoncer les comportements quotidiens et sociaux qui sont ennemis de l'amour et osons demander la grâce de l'amour de l'ennemi.

Questions pour un temps de méditation et/ou d'échange : comment je comprends "l'amour des ennemis" vécu concrètement par Jean-Paul II ? quelles sont les dénonciations de l'Eglise qui me rejoignent ?

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