samedi 9 janvier 2016

Un mois avec les papes (4/4) Paul VI et le concile de Vatican II

Page proposée par réseau Magis / Jésuites - Famille Ignatienne.Le début de l'Année de la Miséricorde a coïncidé le 8 décembre dernier avec la date anniversaire des 50 ans de la fin du concile de Vatican II (1962-1965), événement majeur de l’histoire de l’Eglise catholique au 20ieme siècle. Cette belle assemblée a symbolisé l’ouverture de l’Eglise à la culture contemporaine faite de progrès technologiques, d'émancipation des peuples et de sécularisation. Dans son discours de conclusion du Concile, le pape Paul VI disait : « Nous voulons souligner que la règle de notre Concile a été avant tout la charité… Un courant d’affection et d’admiration a débordé du Concile sur le monde humain moderne. Des erreurs ont été dénoncées. Oui, parce que c’est l’exigence de la charité comme de la vérité mais, à l’adresse des personnes, il n’y eut que rappel, respect et amour ». 


Paul VI a joint le geste à la parole en suscitant une réconciliation historique. A la veille de la clôture du concile, Paul VI et Athénagoras 1er de Constantinople ont abrogé simultanément les excommunications posées en 1054... Le rapprochement entre les deux Eglises avait été précédé d’un pèlerinage du pape en Terre Sainte en janvier 1964, à l’occasion duquel avait eu lieu une rencontre entre le pape et le patriarche. Paul VI n'hésitait pas à dire au patriarche : « C’est en tout cas une manifestation éloquente de la volonté profonde qui, grâce à Dieu, anime de plus en plus tous les chrétiens dignes de ce nom, celle de travailler à surmonter les désunions, à abattre les barrières, la volonté de s’engager résolument dans la voie qui mène à la réconciliation. Ce qui peut et doit progresser dès maintenant, c'est cette charité fraternelle, ingénieuse à trouver de nouvelles manières de se manifester, une charité qui, tirant les leçons du passé, soit prête à pardonner, encline à croire plus volontiers au bien qu'au mal, soucieuse avant tout de se conformer au divin Maître et de se laisser attirer et transformer par lui. De cette charité, que soit le symbole et l’exemple le baiser de paix que le Seigneur nous a permis d'échanger sur cette terre bénie et la prière que Jésus-Christ nous a apprise et que nous allons réciter ensemble."

Le pape François paye aussi de sa personne pour nous ouvrir à toutes les églises et mêmes à toutes les religions comme dans cette vidéo sortie cette semaine, en union avec l'Apostolat de la prière.

Faisons nôtres ces mots des papes sur l'ouverture à l'autre, en particulier le croyant d'une autre tradition religieuse et spirituelle.

Questions pour un temps de méditation et/ou d'échange : en ces temps de triste anniversaire des attentas en France, comment voyons-nous les religions comme des lieux de dialogue et de pont et non de conflits entre nous ? Comment je m'approprie les intentions de prière du Pape chaque mois ?
Belle et miséricordieuse année à chacun.

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