Sainte Thérèse Couderc (canonisée par Paul VI) est une grande femme du 19e
siècle. Elle a beau être née dans un tout petit village d’Ardèche (sud de la
France), elle dit volontiers : « Mon cœur est grand comme le monde ». C’est elle qui fonde, en 1826 à
Lalouvesc, la première maison et communauté des sœurs du Cénacle pour ouvrir
les retraites spirituelles aux femmes de son temps, les accueillir et les
accompagner dans leur rencontre avec le Dieu de Bonté. En effet, un jour après
la communion, elle reçoit la grâce de voir comme Dieu voit : la grâce de voir la Bonté de Dieu en
toutes les créatures ! Une révélation à accueillir pour aujourd'hui.
« Je n’ose donc rien vous dire de moi, ma très
Révérende Mère, sinon que le bon Dieu me gâte toujours un peu en me faisant
goûter le bonheur à son service, quoique je ne le mérite pas, mais heureusement
il ne considère pas nos mérites pour nous donner ses grâces, mais uniquement sa
grande miséricorde. J’ai eu il y a quelques jours, une vue qui m’a bien
consolée. C’était pendant mon action de grâces que je fis quelques réflexions
sur la bonté de Dieu, et comment ne
pas y penser dans ces moments-là, à cette bonté
infinie, bonté incréée, source de
toutes les bontés ! Et sans
laquelle, il n’y aurait aucune bonté,
ni dans les hommes, ni dans les autres créatures. J’étais extrêmement touchée
de ces réflexions, lorsque je vis écrit comme en lettre d’or ce mot Bonté, que je répétais depuis longtemps
avec une indicible douceur. Je le vis, dis-je, écrit sur toutes les créatures,
animées et inanimées, raisonnables ou non, toutes portaient ce nom de bonté, je le voyais même sur la chaise
qui me servait de prie-Dieu. Je compris alors que tout ce que ces créatures ont
de bon et tous les services et les
secours que nous recevons de chacune d’elles est un bienfait que nous devons à
la bonté de notre Dieu, qui leur a communiqué
quelque chose de sa bonté infinie,
afin que nous la rencontrions en tout et partout. » (Lettre de Ste Thérèse Couderc du 10 août 1866)
Méditation en musique sur la bonté J Connaissez-vous
la récente confidence du Pape François à une sœur du Cénacle ? J A lire sur http://www.ndcenacle.org/francois-cenacle.html
Faisons nôtre cette expérience spirituelle de mère Thérèse qui voit la bonté inonder toutes les créatures.
Questions/réflexions pour un partage : parmi les personnes que je connais,
il y en a peut-être une qui « respire » la bonté ? Qu’est-ce qui me fait dire
cela : les traits de son visage, son caractère, sa générosité, sa douceur… ? Je
rends grâce pour cette personne, le bien qu’elle me fait et qu’elle sème autour
d’elle. En allant
au travail ou à l’université cette semaine, en marchant dans la rue, en prenant
le métro, le bus, le tram, en faisant les courses, il m’est donné de voir de
nombreuses personnes que je ne connais pas. Je m’exerce à regarder chacune en
voyant sur elle le mot de Bonté et en prenant conscience que Dieu l’aime, même
si elle ne Le connaît peut-être pas encore. Qu’est-ce que cet exercice produit
en moi : étonnement, émerveillement, louange, réaction, doute, incrédulité,
confusion… ?
Bonne entrée en Carême, période de cadeaux du BON Dieu : vivons résolument de cette bonté qui vient de Dieu et qui est offerte à tous.
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