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Ignatienne. Après le concile de Trente (1545-1563), l'esprit de la Contre-réforme s'oppose aux grandes mises en scène et oriente plutôt
les artistes vers des représentations du Christ seul. La crucifixion ou Le
Christ crucifié (ca 1632)
est la plus importante des peintures religieuses de Diego Vélasquez, peintre espagnol de
la première moitié du XVIIe siècle.
(1599-1660). Il s’agit d’un nu, frontal et complet, sans contexte narratif où
Velázquez fait une démonstration de sa maîtrise.
Ce fascinant tableau dépeint la mort du Christ avec une force
exceptionnelle. La tête de Jésus, inerte, repose sur sa poitrine, et ses
cheveux en désordre cachent une partie de son visage. L’arrière-plan, d’un noir
uniforme, laisse voir le Christ absolument seul.
La
souffrance semble dépassée et laisse place à un ultime songe de Résurrection, dernière pensée
d'une vie promise dont le corps, non plus torturé mais déjà glorieux, se fait
le signe. Velasquez insiste sur la
beauté physique et l'expression sereine de la figure du Christ
Cette
semaine, nous pouvons entendre particulièrement le message du pape François
adressé pour ce temps de Carême : « Que le Carême soit un temps
bénéfique pour nous couper de la fausseté, de la mondanité, de
l’indifférence ; pour ne pas penser que tout va bien si je vais bien ;
pour comprendre que ce qui compte vraiment n’est pas l’approbation, la
recherche du succès ou du consensus, mais le nettoyage du cœur et de la vie
pour retrouver l’identité chrétienne, c’est-à-dire l’amour qui sert et non
l’égoïsme qui nous sert.» (10/02/2016)
A l’appel du pape, nous
pouvons désirer que notre cœur de pierre devienne un cœur de chair, pour ne pas
rester indifférents aux appels de nos frères.
Pistes pour un temps de
partage et/ou de méditation : comment
est-ce que je comprends les paroles du pape François ? Est-ce qu’elles me
touchent ? Que signifient pour moi
la fausseté, la mondanité et l’indifférence ? Quels échos dans le monde
qui m’entoure et dans ma vie de tous les jours ? (Je peux avoir en
mémoire une situation concrète). Qu’est-ce que je peux / veux opposer à toutes
ces tendances ?
Pour aller plus loin…
Le tableau a inspiré d’autres œuvres artistiques, dont le poème El Cristo de Velázquez (1920) écrit par Miguel de Unanumo, auteur littéraire et philosophe espagnol (1864-1936).
Le tableau a inspiré d’autres œuvres artistiques, dont le poème El Cristo de Velázquez (1920) écrit par Miguel de Unanumo, auteur littéraire et philosophe espagnol (1864-1936).
En qué
piensas Tù, muerto, Cristo mìo ? Por qué ese velo de cerrada noche / de tu
abundosa caballera negra de nazareno cae sobre tu frente? / Miras
dentro de Ti, donde està el reino de Dios ; dentro de Ti, donde alborea / el sol
eterno de las almas vivas. Blanco tu cuerpo està como el espejo
del padre
de la luz, del sol vivìfico ; blanco tu cuerpo al modo de la luna / que muerta
ronda en torno de su madre nuestra cansada vagabunda tierra ; / blanco tu
cuerpo està como la hostia del cielo de la noche soberana, / de ese
cielo tan negro como el velo de tu abundosa caballera negra de
nazareno.
A quoi
penses-tu, mort, ô mon Christ ? Pourquoi ce voile d'épaisse nuit
de ton abondante chevelure noire de Nazaréen tombe-t-il sur ton front ?
de ton abondante chevelure noire de Nazaréen tombe-t-il sur ton front ?
Tu regardes
en Toi, où se trouve le royaume de Dieu ; en Toi, où se lève
le soleil
éternel des âmes vives. Blanc est ton corps, comme le miroir
du père de
la clarté, du soleil vivifiant ; blanc est ton corps à la manière de la
lune
qui, morte,
fait la ronde autour de sa mère, notre vagabonde terre fatiguée ;
blanc est
ton corps, comme l'hostie du ciel de la nuit souveraine ;
de ce ciel aussi noir que le voile de ton abondante chevelure noire de Nazaréen
de ce ciel aussi noir que le voile de ton abondante chevelure noire de Nazaréen
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