En
septembre 1889, Gauguin vient se séjourner à Pont-Aven en Bretagne pour
s’éloigner des agitations de la capitale en pleine révolution industrielle.
C’est là qu’il réalise la toile du Christ jaune, d’après le Christ en
bois polychrome du XVIIIe siècle de la petite chapelle de Trémalo
située à côté du village de Pont-Aven. Ce qui est typique et remarquable dans
ce tableau, c’est son caractère à la fois religieux et champêtre.
Une Passion du quotidien Peint en Bretagne, Gauguin
poursuit ici sa quête d'un univers primitif au charme préservé, dont témoigne
pour lui l’authenticité de la foi bretonne. Au 1er
plan, au pied de la croix, trois bretonnes, identifiables par leur habit et
coiffe traditionnels, se recueillent. Au-delà de l'icône de la Passion, le tableau traduit une piété authentique et profonde, reflet de la simplicité de la vie
bretonne.
La
composition du tableau repose littéralement sur la croix : les bras de
celle-ci plafonnent la toile alors que le tronc sert de pilier au paysage. Gauguin
propose donc ici deux sujets unis par la croix, figure centrale du
tableau. Cette scène peut être une scène de vie, où des bretonnes
viennent se reposer au pied d’un calvaire à la sortir du village.
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Elle
peut aussi être la représentation d’un des épisodes de la Passion : la
crucifixion de Jésus avec en arrière-plan le Golgotha et au pied de la croix
Marie-Madeleine et les saintes femmes.
Cette semaine, j’agrandis le
cercle ! Gauguin vient nous rappeler que nos gestes les plus quotidiens,
sont déjà une manière de nous situer face à la croix du Christ. Nous pouvons
désirer et demander que nos gestes les plus simples soient des gestes
d’attention et de générosité.
Pistes pour un temps de partage
et/ou de méditation
Au
quotidien, quelle attention j’accorde aux difficultés ou aux joies des autres ?
Pour m’aider, à tout moment de la journée, je peux m’exercer à regarder dans un
rayon de 10 mètres autour de moi, en étant attentif aux expressions des autres
(joie, agitation, ennui, etc.). Qu’est-ce que cela suscite en moi ? Ai-je
envie d’aller partager avec eux ce quelque chose qui les habite / qui m’habite ?
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