Retable d’Issenheim, fermé. De Matthias Grünewald (1480-1528) |
Cette peintre est originaire d’Alsace, dans un petit village aux pieds des Vosges, d’une mère peintre. Alors que la guerre en 1942 est toujours présente, le Retable d’Issenheim (1512-1516) et le maître Matthias Grünewald marquent à jamais sa vision d’enfant. Elle écrit : « je fus comme hallucinée, engloutie par ce génie du silence, par sa modernité et ses synthèses théologiques ». Entrée aux Beaux-arts de Paris en 1962, elle garde de cette période la conviction, qu’au-delà des complaisances passagères, c’est une recherche de l’absolu qui pousse les artistes à mettre en question le conformisme. Françoise Burtz vit maintenant dans un ermitage, près de la Trappe du Mont des Cats, dans le nord de la France
La Passion selon saint Jean. De la croix à la glorification. La forme du tableau est une huile sur bois (2m x 2m10) qui suit le récit de l'Evangile. Le tableau est composé de cinq colonnes correspondant aux cinq lieux de la Passion selon saint Jean. En effet, l'évangéliste rythme le récit de la Passion à partir des lieux : au jardin, chez Anne, chez Pilate, au Calvaire, au jardin. Le tableau se lit par colonne de haut en bas puis de gauche vers la droite.
La première
colonne révèle immédiatement la gloire de Jésus. Jésus donne sa vie. Il
interroge les soldats qui se prosternent devant lui. La coupe représente
l’ancien culte, qui sera remplacé par le nouveau, dans la quatrième colonne.
Dans la deuxième colonne, l’action se déroule chez Anne (en haut à gauche). A ses côtés, une femme interroge Pierre qui renie Jésus. Ce reniement, c’est aussi celui des apôtres représentés, dont le regard est comme fuyant celui de Jésus.
La colonne centrale, chez Pilate, a un fond presque doré. Jésus est lourd, glorieux. La Gloire est un poids de présence. A l'opposé, Pilate est léger, inconsistant. Plus le Christ est humilié, plus il est glorifié. La colonne est centrale, c’est là que tout se joue.
La quatrième colonne a aussi un fond presque doré. La mort de Jésus est un sommet d'amour, c'est l'heure de sa glorification.
La cinquième colonne, avec l'ensevelissement, garde la trace de cette lumière de gloire.
Dans la deuxième colonne, l’action se déroule chez Anne (en haut à gauche). A ses côtés, une femme interroge Pierre qui renie Jésus. Ce reniement, c’est aussi celui des apôtres représentés, dont le regard est comme fuyant celui de Jésus.
La colonne centrale, chez Pilate, a un fond presque doré. Jésus est lourd, glorieux. La Gloire est un poids de présence. A l'opposé, Pilate est léger, inconsistant. Plus le Christ est humilié, plus il est glorifié. La colonne est centrale, c’est là que tout se joue.
La quatrième colonne a aussi un fond presque doré. La mort de Jésus est un sommet d'amour, c'est l'heure de sa glorification.
La cinquième colonne, avec l'ensevelissement, garde la trace de cette lumière de gloire.
Ici, c’est
l’ensemble de la Passion qui est comme tout irradié par la victoire et par la
lumière du Christ ressuscité. Comme croyants, nous sommes invités à porter le regard
au-delà des impressions de violence et de mort qui traversent le monde, à agir en témoin du Christ ressuscité.
Pistes pour
un temps de partage et / ou de méditation
Proposition
pour relire ces dernières semaines ! Avec quelles questions / quelles
intentions suis-je entré(e) dans ce temps de Carême ? Comment le Seigneur
est-il venu y répondre ? Sur quoi mon attention / mon écoute s’est-elle
arrêtée ? Qu’est-ce qui s’est joué pour moi ?
Et aujourd’hui, comment aller encore plus loin ? Je peux penser à quelque chose de concret : un enfermement à briser, un cercle d’amis à élargir, une attitude à encourager, etc.
Et aujourd’hui, comment aller encore plus loin ? Je peux penser à quelque chose de concret : un enfermement à briser, un cercle d’amis à élargir, une attitude à encourager, etc.
Paul, Maud et P. Manuel
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