samedi 20 février 2016

Art et Christ en croix (1/5) : avec Cimabue, Dieu toujours plus proche


 Page proposée par réseau Magis / Jésuites - Famille IgnatienneLe Carême, temps privilégié pour faire l’expérience de la miséricorde ! Se laisser toucher, se laisser réconcilier avec le Dieu qui se donne jusqu’au bout. Cette expérience de la miséricorde et de la réconciliation, nous vous proposons d’y entrer pas à pas durant les prochaines semaines dans un parcours artistique autour de la Passion, alliant culture et prière. 

« Ce n’est qu’en se laissant illuminer par la lumière de ton Amour que l’homme et la nature entière peuvent être rachetés, que la beauté peut finalement refléter la splendeur de ton Visage, comme la lune reflète le soleil. »
Benoit XVI au sanctuaire de La Verna mai 2012

Le célèbre crucifix d’Arezzo (Italie) peint vers 1270 par l’artiste italien Cimabue (1240-1302) est représentatif des grandes croix peintes que l’on réalisait au XIIIe siècle, de par sa taille et sa forme (337cm x 267cm !). L'œuvre de Cimabué conserve l'esprit de la forme des icônes byzantines. Mais dans la composition, se lisent sur les visages les signes des sentiments, une recherche de psychologie.

Le Christ dans toute son humanité. Cimabue est l’un des premiers artistes à
affirmer un style détaché de la tradition byzantineEn effet, le Christ n’est pas figuré d’une manière hiératique, de façon raide, mais au contraire on insiste sur sa dimension humaine. Le Christ semble assoupi. De ses mains et de ses pieds, on voit couler son sang. Et son corps s’est affaissé. L’artiste a aussi voulu souligner ses masses musculaires. 

On peut aussi porter son attention aux deux extrémités des bras de la croix: sont représentés la Vierge à gauche et saint Jean à droite. L’un et l’autre sont éplorés devant le Christ. L’expression de chagrin, sentiment bien humain, est également un signe de modernité face à la tradition. Les deux personnages soutiennent leur visage dans leur main, le regard est triste. Notamment, un flot de larmes jaillit des yeux de la Vierge.

En ce début de Carême, je peux porter mon regard sur ce visage très humain du Christ, et lui présenter mes peurs, mes angoisses, ce qu’il y a d’enfermé ou de replié en moi-même. Je m’adresse à lui comme un ami parle à un ami.

Pistes pour un temps de partage et/ou de méditation
Dans quel état d’esprit suis-je entré dans ce temps de Carême ? Quelles sont les pensées qui m’habitent ces dernières semaines ? Comment je vois l’avenir ? Confiance, espérance, crainte, angoisse, etc. Très concrètement, comment ai-je commencé cette journée ? Avec quel goût ? Qu’est-ce qui m’habite ? Qu’est-ce qui me porte ou au contraire me fatigue ? Tous ces sentiments, je peux les confier au Christ.

Le Carême en 2 minutes ? parodie de Bref, version catho

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