dimanche 7 février 2016

Oh, when the saints ! (4/5) : Thérèse Couderc, quand bonté rime avec miséricorde


Sainte Thérèse Couderc (canonisée par Paul VI) est une grande femme du 19e siècle. Elle a beau être née dans un tout petit village d’Ardèche (sud de la France), elle dit volontiers : « Mon cœur est grand comme le monde ». C’est elle qui fonde, en 1826 à Lalouvesc, la première maison et communauté des sœurs du Cénacle pour ouvrir les retraites spirituelles aux femmes de son temps, les accueillir et les accompagner dans leur rencontre avec le Dieu de Bonté. En effet, un jour après la communion, elle reçoit la grâce de voir comme Dieu voit : la grâce de voir la Bonté de Dieu en toutes les créatures ! Une révélation à accueillir pour aujourd'hui.

« Je n’ose donc rien vous dire de moi, ma très Révérende Mère, sinon que le bon Dieu me gâte toujours un peu en me faisant goûter le bonheur à son service, quoique je ne le mérite pas, mais heureusement il ne considère pas nos mérites pour nous donner ses grâces, mais uniquement sa grande miséricorde. J’ai eu il y a quelques jours, une vue qui m’a bien consolée. C’était pendant mon action de grâces que je fis quelques réflexions sur la bonté de Dieu, et comment ne pas y penser dans ces moments-là, à cette bonté infinie, bonté incréée, source de toutes les bontés ! Et sans laquelle, il n’y aurait aucune bonté, ni dans les hommes, ni dans les autres créatures. J’étais extrêmement touchée de ces réflexions, lorsque je vis écrit comme en lettre d’or ce mot Bonté, que je répétais depuis longtemps avec une indicible douceur. Je le vis, dis-je, écrit sur toutes les créatures, animées et inanimées, raisonnables ou non, toutes portaient ce nom de bonté, je le voyais même sur la chaise qui me servait de prie-Dieu. Je compris alors que tout ce que ces créatures ont de bon et tous les services et les secours que nous recevons de chacune d’elles est un bienfait que nous devons à la bonté de notre Dieu, qui leur a communiqué quelque chose de sa bonté infinie, afin que nous la rencontrions en tout et partout. »  (Lettre de Ste Thérèse Couderc du 10 août 1866)

Méditation en musique sur la bonté J Connaissez-vous la récente confidence du Pape François à une sœur du Cénacle ? A lire sur http://www.ndcenacle.org/francois-cenacle.html

Faisons nôtre cette expérience spirituelle de mère Thérèse qui voit la bonté inonder toutes les créatures.

Questions/réflexions pour un partage : parmi les personnes que je connais, il y en a peut-être une qui « respire » la bonté ? Qu’est-ce qui me fait dire cela : les traits de son visage, son caractère, sa générosité, sa douceur… ? Je rends grâce pour cette personne, le bien qu’elle me fait et qu’elle sème autour d’elle. En allant au travail ou à l’université cette semaine, en marchant dans la rue, en prenant le métro, le bus, le tram, en faisant les courses, il m’est donné de voir de nombreuses personnes que je ne connais pas. Je m’exerce à regarder chacune en voyant sur elle le mot de Bonté et en prenant conscience que Dieu l’aime, même si elle ne Le connaît peut-être pas encore. Qu’est-ce que cet exercice produit en moi : étonnement, émerveillement, louange, réaction, doute, incrédulité, confusion… ?

Bonne entrée en Carême, période de cadeaux du BON Dieu : vivons résolument de cette bonté qui vient de Dieu et qui est offerte à tous.

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