samedi 26 mars 2016

It’s a crazy world ! (1/5) : Barbara Hendricks, voix pour les sans-voix

Page proposée par réseau Magis / Jésuites - Famille Ignatienne"Il est ressuscité! Le temps de Pâques qui commence nous invite laisser retentir la miséricorde de Dieu à la surface de la terre entière! Scruter les signes des temps dans la bouillante marmite planétaire. A l'heure de la mondialisation où tout s'accélère, nous risquons parfois de nous épuiser dans une course incessante où nous pouvons avoir du mal à discerner les appels authentiques du Seigneur à le suivre et l'aimer davantage. Bref, ces prochaines semaines, des pistes pour avancer avec le monde, à la recherche d'authentiques sources de miséricorde. It's a crazy world !"

« Mon père était pasteur, ma mère institutrice. Nous n’avions pas beaucoup d’argent. Mes premiers chants furent les negro spirituals, la musique des esclaves. » Comment la petite fille aux pieds nus, née en Arkansas aux Etats-Unis en 1948 et issue d’un monde « interdit aux Negros », celui de la ségrégation raciale des années 1950, a conquis les plus grandes scènes internationales ? 

Dans son autobiographie Ma voie (c’est un jeu de mot !!!), en 2010, Barbara Hendricks raconte son parcours hors du commun : son enfance, son travail avec Karajan et Bernstein, les coulisses de l’opéra, son combat pour les droits de l’Homme, ses rencontres avec Mitterrand, Clinton, Maria Callas, Aung San Suu Kyi. Elle est une voix pour réveiller les consciences Elle a été nommée en 1987 ambassadrice itinérante du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. En 1991 et en 1993, elle a donné deux concerts de solidarité à Sarajevo et Dubrovnik alors que la guerre faisait rage au sein de l'ancienne République Yougoslave. En 1998, elle fonde la Fondation Barbara Hendricks pour la Paix et la Réconciliation qui soutient son combat pour la prévention des conflits dans le monde, facilite la réconciliation et le renforcement de la paix dans les zones de conflits.

Actuellement, elle est très présente dans le débat autour de l’accueil des réfugiés dont elle a toujours défendu la cause. Elle propose son analyse sur la crise actuelle et le mal qui gangrène les sociétés occidentales, une analyse lucide mais emprunte d’espérance. « Je trouve ça fantastique de voir les citoyens européens qui ont accueilli des réfugiés de Syrie et je crois que notre combat doit commencer avec nous. Il ne faut pas attendre les dirigeants, car ils n'ont rien fait jusqu'ici. Ils ont laissé un monologue à ceux qui parlent de la haine, de la peur et là je vois de la lumière dans les yeux de ceux qui accueillent ces gens. C'est cette lumière qu'il faut chercher » (10/10/2015)

Cette semaine, je peux décider de ne pas perdre une occasion de rendre grâce pour le bien concret à l’œuvre dans nos sociétés et dans le monde. « Il ne faut pas attendre les dirigeants, car ils n’ont rien fait jusqu’ici ». La sentence de B. Hendricks est sévère, sans appel… Nos sociétés sont traversées par un sentiment fort de désillusion vis-à-vis de la vie politique et de nos dirigeants. Est-ce que je partage ce diagnostic ? Qu’est-ce qu’il produit en moi ?

Proposition pour cette semaine :
prier avec l’actualité. Je peux prendre un temps pour m’informer de l’actualité et m’arrêter plus particulièrement sur l’un ou l’autre élément où je vois, où je sens la bonté de Dieu à l’œuvre, malgré la violence (en union de prières avec les victimes de Belgique et d'ailleurs). 
Quelles actions politiques et/ou sociales ? Quelles initiatives ? Quel portrait d’une belle figure ? Je peux rendre grâce pour tout ce bien à l’œuvre dans le monde.

Biographie et interview de Barbara Hendricks (JT de France 2, 10/10/2015)

Et incarnatus est de Mozart., par B. Hendricks

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